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PASCAL LEONARDI




C'est un destin peu commun pour un berger que celui de Pascal Léonardi. Quadragénaire parisien, il avait jusqu'alors une vie toute tracée, celle d'un anthropologue généticien passionné par son métier, Bac + 7, chercheur au Musée de l'Homme à Paris et au CNRS. Cet homme n'a pas fait que rêver sa vie. Il nous raconte avec humilité et sincérité comment tout reprendre de zéro a été un bouleversement mais aussi un chemin initiatique riche en enseignements. Il porte un regard extérieur bienveillant et un brin philosophique sur le pastoralisme basque et met en perspective nos traditions ancestrales. L'anthropologue n'est jamais très loin du berger salarié d'Ügatze qui, au pied du Pic des escaliers, contemple ce paysage grandiose.

Elaboration de fromage d'estive de très grande qualité à la saveur incomparable.
Vente directe :


Contact : 06 61 15 01 28


TEXTE DE PASCAL LEONARDI (À RETROUVER ÉGALEMENT ICI)

LA DIMENSION HUMANISTE DU RÔLE DU PAYSAN

APPEL À SOUTIEN POUR FAIRE REVIVRE UNE FERME DE MONTAGNE

1- Le paysan médecin avant le médecin

L'agriculture a pour but de produire l'alimentation humaine. Elle peut donc se voir comme un élément préventif de l'état sanitaire de la population. L'agriculture se place donc en amont de la médecine dont l'action est plutôt curative. 

La médecine est là pour rétablir l'équilibres d'un état de santé déséquilibré. Alors que l'agriculture est là pour poser les fondements de l'équilibre de la santé (qui précède à tout déséquilibre). En ce sens le paysan se voit investi d'un rôle crucial et d'une grande noblesse. C'est pour quoi je pense que la paysan doit respecter une éthique humaniste. Il devrait comme le médecin s'engager à suivre les principes du serment d'Hippocrate :
Le premier principe « D'ABORD NE PAS NUIRE » (Primum non nocere). Toute mon action de paysannerie doit ne jamais perdre de vue le bien-être de ceux vers qui sont destinés mes produits. Concrètement c'est par exemple pas d'intrants ou de pratiques potentiellement dangereuses, toxiques...
Le second principe « COMBATTRE LE MAL PAR SON CONTRAIRE » (Contraria contrarius) appellerait le paysan à se battre, contre la mal bouffe et contre l'industriel sans scrupule, en produisant des choses saines, aux qualités énergétiques et organoleptiques sans faille. Mais c'est aussi faire la promotion par l'éducation pour lutter contre l'inertie et le cynisme politique vis-à-vis des pratiques paysannes.
Être paysan c'est un engagement à tenir une ferme et pas une usine, c'est une engagement à respecter le consommateur en le voyant comme un convive plutôt qu'un client.

PANSER LA TERRE

PANSER LES HOMMES


2- La fraternité qui nait de la terre

La terre est à tout le monde et à personne à la fois, elle nous dépasse. Nous travaillons avec elle, elle nous accompagne mais elle ne nous appartient pas. La terre, la planète est un bien commun, l'exploiter c'est donc travailler pour tous, pour nourrir son voisin comme s'il était toute l'humanité.L'entraide, le partage d'outil, les travaux collectifs, la CUMA, autant de méthodes de travail tournées vers l'autre. Faire le marché, s'engager sur une AMAP, et toute autre alternative commerciale paysanne est bien plus que du commerce. Dans chaque moment de son activité le paysan est un artisan du vivre ensemble. Il se doit d'être fraternel, à l'écoute.La seule activité humaine qui dans toutes les cultures s'est toujours déroulé en réunion c'est le repas, le partage de la nourriture. C'est le moment où l'on se rassemble pour partager.
Convivialité – Je ne peux dissocier les produits alimentaires du mot convivialité, du plaisir de vivre ensemble, de chercher les équilibres nécessaires à établir une bonne communication, un échange sincèrement amical autour d'une table.
Plus encore si l'on devait écrire un livre de l'hospitalité, de l'accueil de l'étranger, à travers les âges et les peuples, l'élément central et universel en serait les arts de la table.
Le paysan est en charge de produire, en conscience, les « objets » que l'on déposera sur cette table de l'hospitalité, de l'accueil des siens comme l'accueil de l'étranger.
Pour être paysan donc il ne faut pas se limiter à l'amour de la terre, mais il faut aimer les autres profondément, sincèrement.
Voilà l'état d'esprit qui m'a toujours animé et que je compte insuffler à cette ferme. Cela passera par mon activité purement agricole, ma production, mais aussi dans le volet accueil.

3- Passer à l’action en vous engageant.

Pour que ces mots puissent devenir une réalité j’ai besoin de votre aide. Concrétisez votre engagement en propageant mon appel, et en participant :

https://www.leetchi.com/c/solidarite-ferme-montagne-ecologie

Ensemble construisons un monde meilleur...
Pascal Leonardi